Week-end du 3-4 mai 2025 – Le circuit Paul Ricard, haut lieu du sport automobile français, a offert un scénario haletant pour la deuxième manche du championnat LMGT3. Entre météo capricieuse, performance de haut vol et stratégie bousculée du team Racing Spirit Of Léman, Clément Mateu et ses coéquipiers ont vécu une course d’une intensité rare.
Une première pole position dans la catégorie LMGT3
Le samedi fut synonyme de performance et de maîtrise. Sous un grand soleil provençal, Clément décroche sa toute première pole position de la saison dans la très disputée catégorie LMGT3 du championnat ELMS. Et pas n’importe comment : il signe un tour avec 7 dixièmes d’avance sur son concurrent direct, relégué à la deuxième place.
Une performance qui témoigne du travail accompli avec le team #59 Aston Martin et marque un véritable tournant dans cette saison 2025. L’ambition est claire : jouer aux avant-postes, et viser haut.
Un départ en première ligne sous la pluie
Dimanche matin, changement radical de décor. La pluie s’invite dès le départ, transformant la piste du Castellet en véritable piège. Clément, solide, s’élance en tête de la catégorie, fait face à des conditions piégeuses avec rigueur et sang-froid. Malgré une glissade jusqu’à la 6e position, il remonte patiemment dans le classement à la force du poignet.
Avant de passer le relais à Erwan Bastard, la #59 est revenue en 2e position, créant un moment de pur frisson dans le stand. Le duo fonctionne à merveille
Le pari stratégique : slicks sur piste séchante
À mi-course, la pluie laisse place à une piste séchante. Le team ose : montage de pneus slicks. Un pari audacieux… et payant ! Erwann enchaîne les secteurs en progression, améliore ses chronos tour après tour, et frôle la tête de course. Le rythme est là, la stratégie tient bon.
Lorsqu’il transmet le volant à Valentin Hasse-Clot, l’équipage est encore solidement installé à la 2e place, avec l’espoir tangible d’un podium, voire mieux…
Un final bouleversé par la safety car
La course semblait parfaitement maîtrisée, mais tout a basculé en quelques tours. Avant l’intervention de la safety car, l’Aston Martin #59 disposait d’une avance confortable de plus d’une minute, suffisante pour effectuer un arrêt complet au stand et repartir en 2e position sans pression.
Mais l’entrée en piste de la safety car a radicalement changé la donne. Là où les concurrents avaient déjà effectué leur arrêt plus tôt avec moins de carburant à injecter, le team devait encore procéder à un « full stop » — ravitaillement complet. Et cette opération, plus longue que les autres, a dû se faire une fois le peloton regroupé derrière la voiture de sécurité.
Résultat : à la reprise de la course, l’Aston ressort 6e, loin derrière. Malgré un excellent rythme, impossible de revenir : plus aucun safety car, aucun regroupement pour espérer recoller.
Une issue cruelle et frustrante, tant la performance globale du team méritait mieux. Mais c’est aussi la réalité du sport automobile : une stratégie brillante peut être balayée en un instant par un aléa de course.
Un week-end riche en enseignements
Il faut retenir l’essentiel : une pole position, des relais solides, des choix stratégiques courageux et une équipe en constante progression. Le podium était à portée de main, la victoire n’a jamais semblé aussi proche. Mais les aléas de la course en ont décidé autrement.
L’équipe tire de l’expérience et de la confiance de ce week-end intense. Rendez-vous est pris pour Imola, le 6 juillet, avec la ferme intention de transformer cette montée en puissance en concrétisation.
La saison est lancée. La victoire approche.
